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Le fleuve déchaîné

Elle était étendue dans le fond du cockpit. Elle criait sans cesse : « Nous allons couler. Nous allons mourir.» Le voilier était bousculé tout bord tout côté. À chaque creux de vague, la coque semblait être aspirée vers le fond. Le vent soufflait maintenant à plus de quarante nœuds. Au-delà de vingt-cinq nœuds, il devient plus prudent de rentrer sans détour au port.

Une larme dans l’océan

La bête ne venait pas. Je scrutais l’eau sombre. Les profondeurs infinies des abîmes. Rien à voir. Aucun son, sauf ma respiration et celle de mon compagnon de plongée. Je flottais en apesanteur. Au-dessus de soixante mètres d’eau.

Je suis un bon acteur

La douleur commence par une crampe aiguë à la poitrine. Comme ça arrive sporadiquement. Mais là, elle s’installe et ne démord pas. Les spasmes s’étendent dans toute la poitrine. Ça élance et tire jusqu’aux épaules. C’est vraiment douloureux.

Carnet de voyage en Guadeloupe

La plongée et la voile : deux mondes différents mais si semblables en même temps. Les deux se font dans le silence des eaux. Elles nous placent devant des éléments inhumains qui deviennent impitoyables lorsqu’ils se déchaînent. Elles mènent l’homme à se surpasser et à relever des défis.